lundi 21 juillet 2014

L'étape du tour

Dimanche 20 juillet, c'est pour moi le grand jour ! Le jour de mon défi de l'année ! Samedi, je suis allé sur le village départ pour récupérer mon dossard ainsi que le sac et le t-shirt. J'ai aussi pu me promener et réaliser les derniers achats. La pluie étant annoncée, j'ai décidé de m'acheter un maillot de corps avec une membrane pour que l'humidité ne rentre pas. J'en ai aussi profité pour racheter des chaussettes Ventura Socks, je les aime bien et j'adore les couleurs ! Mon côté féminin certainement ...



Samedi soir, je me couche assez tôt vers 22h et j'arrive à trouver le sommeil rapidement, j'étais aussi fatigué des 5h de route pour venir. Mes parents étant aussi en vacances dans le même coin que nous, mon père vient me chercher le dimanche matin à 5h15 comme ça, ça évite à ma femme de réveiller mes 2 filles. Je me lève à 4h45, frais et dispo. Première chose, regarder par la fenêtre pour découvrir le temps, la pluie n'est pas là, c'est déjà la bonne nouvelle. Au menu du petit déjeuner : Gateau Sport. Mon père est à l'heure, on met le vélo dans le coffre et c'est parti, on a environ 1h10 de route. On arrive à Pau vers 6h30, c'est parfait car je suis dans le SAS 7 et je dois partir à 7h56. La pluie n'est pas là, on attend sous le sec c'est un peu long mais je discute un peu avec mes voisins mais pas plus que ça.

8h c'est le grand départ. Le départ n'est pas très rapide, tout le monde trouve son rythme. Les spectateurs ne sont pas avare en applaudissements. Les 15 premiers kilomètres ne sont pas simple, il y a pas mal de petites bosses, rien de plat. D'un seul coup, un coureur vient à ma hauteur et me demande : Tu ne serais pas Nicolas ... Euh si c'est moi ! Je suis Cédric et je suis ton blog, j'habite pas loin de toi ! (Je pense que tu vas lire mon article, faut pas que je raconte de bêtises). Cédric est venu avec un copain à lui, nous restons ensemble pendant quelques kilomètres. Puis, ils s'arrêtent pour satisfaire un besoin naturel, je préfère continuer. J'arrive dans la seconde cote répertoriée, tout se passe bien. La forme est là. Au bout de 60 kilomètres j'ai 27 km/h de moyenne, je suis content et je me sens fort. C'est à ce moment là que la pluie a décidé de faire son apparition.



Ma femme et mes filles m'attendent au pied du Tourmalet devant notre location de vacances. Je m'arrête faire un bisous. La pluie tombe vraiment maintenant c'est le début de la galère. Il me reste un bidon d'eau, je décide de ne pas remplir l'autre pour ne pas être trop lourd pour monter. Les premiers kilomètres du Tourmalet se passent bien. Je suis quand même parti sur un rythme un peu trop rapide pour moi, je baisse un peu ma vitesse. Les premières pentes à 8 - 9 % arrivent et là, je sens que j'ai mal aux jambes. Ma vitesse a bien baissé. C'est à ce moment là que mes copains de galère de Cherveux me rattrapent et me dépassent. Autre problème, mauvaise idée de partir qu'avec un bidon, je n'ai plus d'eau. Les kilomètres défilent doucement. Je suis un peu collé à la route, je me demande comment je vais faire pour monter Hautacam. Le moral baisse et les douleurs sont plus importantes.

Il me reste 4 kilomètres avant d'arriver à La Mongie, lieu de ravitaillement. La température baisse, la pluie est toujours présente. Quelle galère. A 2 kilomètres du ravitaillement, je suis obligé de m'arrêter les crampes sont là. Impossible de marcher, ni de faire du vélo. Je m'allonge par terre, un spectateur vient pour me tirer les jambes. J'avais des crampes dans les cuisses, les mollets certainement dû à mon manque d'eau. Je repars tranquillement en marchant, je m’arrête de temps en temps pour réaliser des étirements. J'ai encore 2 - 3 fois des crampes. Puis, j'arrive à remonter sur mon vélo jusqu'au ravitaillement. Enfin. Je vais chercher de l'eau et je tombe aussi sur de l'eau avec un produit énergisant. C'est le top je me réhydrate bien, je mange un peu de bananes, des oranges, etc. Je fais une pause malgré le froid pour m'étirer. Je repars et au courage j'arrive à monter jusqu'au col. 



En haut, c'est un chantier pas possible, il fait 4 degrés du brouillard, de la pluie. Une catastrophe. J'en profite pour prendre mes gants longs. J'ai froid aux doigts et j'ai du mal à me débrouiller. Un bénévole viendra à ma rescousse pour me mettre les gants et refermer mon k-way. Certains prennent des couvertures de survie. Je ne reste pas longtemps en haut. Je repars pour la descente. Et là, je suis tétaniser par le froid, je tremble, j'ai du mal à freiner, heureusement, on ne va pas vite un accident à lieu plus bas. J'arrive à Barrège et là vu les conditions climatique, la mairie a laissé la salle des fêtes pour se réchauffer. Il y a un monde fou. Je décide de m'y arrêter je n'en peu plus. Je ne prends aucun plaisir sur mon vélo, j'ai froid et j'en ai marre.

Je rentre dans la salle pour me réchauffer. De là, je téléphone à ma femme, j'ai pas le moral, je veux qu'elle vienne me chercher. Elle ne peut pas me rejoindre là, il faut que je continu un peu ma route. Je reprends mon vélo alors ... Je descends sur 8 kilomètres, je m'alimente bien, je m'hydrate bien et d'un seul coup la pluie s'arrête. Ca me redonne un coup de fouet. Je décide de rappeler ma femme pour savoir où elle est. Finalement elle est bloquée et ne peut pas venir sur le circuit, il faut que je sorte pour qu'on se retrouve. Comme le moral est revenu, et que je me suis réchauffé, je lui dis c'est pas grave, ça va mieux, on peut se retrouver en bas d'Hautacam, je voudrais changer de maillot car je suis plus qu'humide.

J'arrive en bas du dernier col. Je m'arrête au dernier ravitaillement, je prends le temps de bien m'hydrater, les jambes sont mieux que tout à l'heure. Je suis complètement remotivé. Je retéléphone à ma femme, elle n'est pas encore arrivée, je lui dis c'est pas grave, je tente comme ça. Et c'est parti pour tenter l'ultime col de la journée. Le début du col n'est pas très compliqué et me motive bien. Les kilomètres s'enchaînent et se passent bien, même si les pourcentages ne sont pas très élevés. Il me reste maintenant 8 kilomètres d’ascension, je ne suis pas loin du bout. Je commence à rêver de finir cet étape alors qu'il y a quelques kilomètres j'étais au fond du trou. 

Les derniers kilomètres sont difficiles je termine au courage, au mental. Il reste 3 kilomètres, je suis obligé de m'arrêter une nouvelle fois, je suis claqué mais je sens que je vais aller au bout. Je marche un peu puis je remonte sur mon vélo. Les 2 derniers kilomètres sont longs mais je vois la ligne d'arrivée ! Le panneau du denier kilomètre arrive, ça y est, je sais que je vais finir mais quel bonheur. Je vais réussir.



Je passe la ligne, ça y est, je suis finisher de l'étape du tour ! Je suis comme un gamin, heureux. Je repense à tous mes efforts, mes sacrifices que j'ai fait toute l'année pour en arriver là. Je me ravitaille et je redescends de suite. Durant la descente, je suis heureux, vu la météo du jour c'était une vrai galère mais qu'est ce que c'est grisant d'aller au bout. Finalement heureusement que ma femme n'a pu approcher du circuit sinon, je n'aurais pas fini. Là, je suis aller chercher la motivation et le mental au bout de moi ! Place maintenant au repos pour récupérer des efforts.

Merci à toute l'organisation, qui était une nouvelle fois parfaite, aux spectateurs nombreux et qui nous ont toujours encouragés. 

1 commentaire:

  1. Félicitations Nicolas! Merci pour les quelques Kms passés ensemble pendant l'étape. Peut-être à bientôt sur "nos" routes d'entrainement.

    Cédric

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