lundi 28 juillet 2014

Les raisons de ma réussite sur l'étape du tour

Quelques jours après avoir terminé l'étape du tour, il est l'heure de réfléchir sur les raisons de ma réussite et bien sur les axes d'amélioration pour faire encore mieux la prochaine fois. Il faut rester humble, j'ai juste terminé l'étape du tour mais vu le temps que j'ai à passer sur mon entrainement et mon niveau c'est une très bonne chose.


1./ L'expérience
Si on fait un petit retour en arrière, j'étais cycliste dans mes jeunes années (minime, cadet et 1ère année junior) et j'ai arrêté pendant une dizaine d'années. J'ai repris en 2010 tranquillement avec des copains par quelques sorties le dimanche puis j'ai repris dans un club l'année suivante. J'ai pris part à ma première étape du tour en 2012 (avec les cols de la Madeleine, le Glandon, le Mollard et la Toussuire) que je n'ai pas terminé, c'était certainement trop tôt, je manquais d'entrainement. J'ai ensuite repris les courses en UFOLEP. Et cette année, je sens que tout va mieux, je suis en train de prendre de la caisse, je fais de plus en plus de sorties longues et ça porte ses fruits. Avec ce que j'ai vécu en 2012, je savais un peu plus à quoi m'attendre, je savais ce qu'il fallait faire pour arriver au bout.


2./ Mon entrainement (et entraîneur)
Cette année j'ai fais le choix de prendre un entraîneur pour progresser. Grâce à son programme quotidien et à ses exercices bien réfléchi j'ai énormément progressé. J'ai aussi de mon côté augmenter mon investissement personnel. Malgré mon accident du mois de janvier, j'ai continué à suivre son programme, réaliser des séances de home trainer le soir l'hiver après avoir ma couché ma fille. Ceci m'a permis de décrocher des places d'honneur en course. J'espère d'ailleurs un jour lever les bras ! Merci à Flavien (mon coach) de son investissement et de sa sympathie. Pour tout ceux qui veulent progresser n'hésitez pas : http://www.fanaperfe.fr/


3./ Un stage
J'habite dans une région plate. On arrive quand même à trouver quelques bosses mais elles ne sont pas longues et c'est difficile de s’entraîner pour préparer les cols. Pour essayer d'y remédier ma femme m'a offert cette année pour Noël un stage en Auvergne où j'ai pu gravir quelques cols. Certes, rien à voir avec les cols des Pyrénées mais ça reste quand même une très bonne préparation. J'en ai aussi profité pour accumuler des kilomètres.


4./ Le mental
J'ai été très deçu de ne pas terminé l'épreuve en 2012 et je m'étais promis de tout mettre en oeuvre pour y arriver cette année. Avec les conditions météo de cette année heureusement que j'ai vraiment progressé dans ce domaine ! En tout cas je me suis fait la peau dans le Tourmalet pour terminer. Il y a 2 ans je pense que j'aurais abandonné.


5./ Ma famille
Ce n'est pas toujours évident de partir rouler le week end, les jours fériés et laisser sa famille à la maison. Je tiens donc à remercier ma femme pour me permettre d'aller au bout de mes défis et me laisser m’entraîner. Sans cette tolérance c'était pas la peine de s'inscrire. Maintenant j'ai 2 filles, les périodes d'entrainement devront être mieux choisies ...


Maintenant terminer l'étape du tour, c'est bien mais la plupart y arrive. Chacun à ses objectifs par rapport à son niveau et son degré d'implication. J'ai terminé c'est bien mais je pense que je peux faire mieux. J'ai quand même galéré dans le Tourmalet et était à 2 doigts d'abandonner, j'aimerais donc pour ma prochaine participation prendre un peu plus de plaisir et pour ça il faut être plus facile dans les cols. Au lieu de réaliser un stage organisé je pense que je me prendrais un week end de 3 jours pour aller réaliser quelques cols seul, je pense que ça me fera du bien. Il faut aussi que je continu de m'affûter j'ai encore environ 5 kilos à perdre. 

L'année prochaine, je ne pense pas prendre part à l'étape du tour car elle risque d'être dans les Alpes et c'est loin pour moi. J'ai envie de me consacrer aux courses pour essayer d'encore mieux y figurer mais je vous expliquerais cela dans un autre article.

lundi 21 juillet 2014

L'étape du tour

Dimanche 20 juillet, c'est pour moi le grand jour ! Le jour de mon défi de l'année ! Samedi, je suis allé sur le village départ pour récupérer mon dossard ainsi que le sac et le t-shirt. J'ai aussi pu me promener et réaliser les derniers achats. La pluie étant annoncée, j'ai décidé de m'acheter un maillot de corps avec une membrane pour que l'humidité ne rentre pas. J'en ai aussi profité pour racheter des chaussettes Ventura Socks, je les aime bien et j'adore les couleurs ! Mon côté féminin certainement ...



Samedi soir, je me couche assez tôt vers 22h et j'arrive à trouver le sommeil rapidement, j'étais aussi fatigué des 5h de route pour venir. Mes parents étant aussi en vacances dans le même coin que nous, mon père vient me chercher le dimanche matin à 5h15 comme ça, ça évite à ma femme de réveiller mes 2 filles. Je me lève à 4h45, frais et dispo. Première chose, regarder par la fenêtre pour découvrir le temps, la pluie n'est pas là, c'est déjà la bonne nouvelle. Au menu du petit déjeuner : Gateau Sport. Mon père est à l'heure, on met le vélo dans le coffre et c'est parti, on a environ 1h10 de route. On arrive à Pau vers 6h30, c'est parfait car je suis dans le SAS 7 et je dois partir à 7h56. La pluie n'est pas là, on attend sous le sec c'est un peu long mais je discute un peu avec mes voisins mais pas plus que ça.

8h c'est le grand départ. Le départ n'est pas très rapide, tout le monde trouve son rythme. Les spectateurs ne sont pas avare en applaudissements. Les 15 premiers kilomètres ne sont pas simple, il y a pas mal de petites bosses, rien de plat. D'un seul coup, un coureur vient à ma hauteur et me demande : Tu ne serais pas Nicolas ... Euh si c'est moi ! Je suis Cédric et je suis ton blog, j'habite pas loin de toi ! (Je pense que tu vas lire mon article, faut pas que je raconte de bêtises). Cédric est venu avec un copain à lui, nous restons ensemble pendant quelques kilomètres. Puis, ils s'arrêtent pour satisfaire un besoin naturel, je préfère continuer. J'arrive dans la seconde cote répertoriée, tout se passe bien. La forme est là. Au bout de 60 kilomètres j'ai 27 km/h de moyenne, je suis content et je me sens fort. C'est à ce moment là que la pluie a décidé de faire son apparition.



Ma femme et mes filles m'attendent au pied du Tourmalet devant notre location de vacances. Je m'arrête faire un bisous. La pluie tombe vraiment maintenant c'est le début de la galère. Il me reste un bidon d'eau, je décide de ne pas remplir l'autre pour ne pas être trop lourd pour monter. Les premiers kilomètres du Tourmalet se passent bien. Je suis quand même parti sur un rythme un peu trop rapide pour moi, je baisse un peu ma vitesse. Les premières pentes à 8 - 9 % arrivent et là, je sens que j'ai mal aux jambes. Ma vitesse a bien baissé. C'est à ce moment là que mes copains de galère de Cherveux me rattrapent et me dépassent. Autre problème, mauvaise idée de partir qu'avec un bidon, je n'ai plus d'eau. Les kilomètres défilent doucement. Je suis un peu collé à la route, je me demande comment je vais faire pour monter Hautacam. Le moral baisse et les douleurs sont plus importantes.

Il me reste 4 kilomètres avant d'arriver à La Mongie, lieu de ravitaillement. La température baisse, la pluie est toujours présente. Quelle galère. A 2 kilomètres du ravitaillement, je suis obligé de m'arrêter les crampes sont là. Impossible de marcher, ni de faire du vélo. Je m'allonge par terre, un spectateur vient pour me tirer les jambes. J'avais des crampes dans les cuisses, les mollets certainement dû à mon manque d'eau. Je repars tranquillement en marchant, je m’arrête de temps en temps pour réaliser des étirements. J'ai encore 2 - 3 fois des crampes. Puis, j'arrive à remonter sur mon vélo jusqu'au ravitaillement. Enfin. Je vais chercher de l'eau et je tombe aussi sur de l'eau avec un produit énergisant. C'est le top je me réhydrate bien, je mange un peu de bananes, des oranges, etc. Je fais une pause malgré le froid pour m'étirer. Je repars et au courage j'arrive à monter jusqu'au col. 



En haut, c'est un chantier pas possible, il fait 4 degrés du brouillard, de la pluie. Une catastrophe. J'en profite pour prendre mes gants longs. J'ai froid aux doigts et j'ai du mal à me débrouiller. Un bénévole viendra à ma rescousse pour me mettre les gants et refermer mon k-way. Certains prennent des couvertures de survie. Je ne reste pas longtemps en haut. Je repars pour la descente. Et là, je suis tétaniser par le froid, je tremble, j'ai du mal à freiner, heureusement, on ne va pas vite un accident à lieu plus bas. J'arrive à Barrège et là vu les conditions climatique, la mairie a laissé la salle des fêtes pour se réchauffer. Il y a un monde fou. Je décide de m'y arrêter je n'en peu plus. Je ne prends aucun plaisir sur mon vélo, j'ai froid et j'en ai marre.

Je rentre dans la salle pour me réchauffer. De là, je téléphone à ma femme, j'ai pas le moral, je veux qu'elle vienne me chercher. Elle ne peut pas me rejoindre là, il faut que je continu un peu ma route. Je reprends mon vélo alors ... Je descends sur 8 kilomètres, je m'alimente bien, je m'hydrate bien et d'un seul coup la pluie s'arrête. Ca me redonne un coup de fouet. Je décide de rappeler ma femme pour savoir où elle est. Finalement elle est bloquée et ne peut pas venir sur le circuit, il faut que je sorte pour qu'on se retrouve. Comme le moral est revenu, et que je me suis réchauffé, je lui dis c'est pas grave, ça va mieux, on peut se retrouver en bas d'Hautacam, je voudrais changer de maillot car je suis plus qu'humide.

J'arrive en bas du dernier col. Je m'arrête au dernier ravitaillement, je prends le temps de bien m'hydrater, les jambes sont mieux que tout à l'heure. Je suis complètement remotivé. Je retéléphone à ma femme, elle n'est pas encore arrivée, je lui dis c'est pas grave, je tente comme ça. Et c'est parti pour tenter l'ultime col de la journée. Le début du col n'est pas très compliqué et me motive bien. Les kilomètres s'enchaînent et se passent bien, même si les pourcentages ne sont pas très élevés. Il me reste maintenant 8 kilomètres d’ascension, je ne suis pas loin du bout. Je commence à rêver de finir cet étape alors qu'il y a quelques kilomètres j'étais au fond du trou. 

Les derniers kilomètres sont difficiles je termine au courage, au mental. Il reste 3 kilomètres, je suis obligé de m'arrêter une nouvelle fois, je suis claqué mais je sens que je vais aller au bout. Je marche un peu puis je remonte sur mon vélo. Les 2 derniers kilomètres sont longs mais je vois la ligne d'arrivée ! Le panneau du denier kilomètre arrive, ça y est, je sais que je vais finir mais quel bonheur. Je vais réussir.



Je passe la ligne, ça y est, je suis finisher de l'étape du tour ! Je suis comme un gamin, heureux. Je repense à tous mes efforts, mes sacrifices que j'ai fait toute l'année pour en arriver là. Je me ravitaille et je redescends de suite. Durant la descente, je suis heureux, vu la météo du jour c'était une vrai galère mais qu'est ce que c'est grisant d'aller au bout. Finalement heureusement que ma femme n'a pu approcher du circuit sinon, je n'aurais pas fini. Là, je suis aller chercher la motivation et le mental au bout de moi ! Place maintenant au repos pour récupérer des efforts.

Merci à toute l'organisation, qui était une nouvelle fois parfaite, aux spectateurs nombreux et qui nous ont toujours encouragés. 

mardi 15 juillet 2014

J - 5

Ce week end, j'ai tout d'abord réalisé, samedi matin, une sortie avec un copain et son fils (minime). Stéphane est un coureur à pieds et comme son fils a commencé le vélo il y a 3 ans, est en train lui aussi de bien s'y mettre. Nous avons décidé de réaliser du dénivelé. Je passe les chercher puis nous partons sur St Maixent pour rejoindre La Mothe. Nous commençons par réaliser la bosse de La Villedé que je monte au seuil. En haut j'attends mes copains de sortie. Puis nous partons sur la côte de Bois Guerrin. Pour bien finir la sortie, je les emmène ensuite au Fontenelle. Je les ramène chez eux, ils sont fatigués. La moyenne n'est pas exceptionnelle mais c'est pas là le principal. Je rentre en mettant du rythme et je termine par monter Douhault. Je suis content de la sortie, j'ai presque fait 800m de dénivelé pour 72,5 kilomètres, c'est une bonne préparation. Je sens que la forme est là.

Lundi 14 juillet, nous allons passer la journée à la Faute sur mer ! Je décide, d'y aller à vélo, ça me fera une sortie longue. Je pars de la maison vers 7h30, je voulais partir un petit peu plus tôt mais il y avait du brouillard. Je m'aperçois qu'il y a un petit vent de face ! La sortie avançant, le vent s'intensifie un peu, il n'est pas violent mais je serais en prise toute la sortie. J'arrive à la Faute avec 114 kilomètres pour une sortie d'à peine 4H. Je suis un peu fatigué mais content d'avoir réalisé cette sortie à une semaine mon objectif. Maintenant place à la récupération.

Me voici dans la dernière ligne droite avant l'étape du tour, mon objectif de l'année ! Cela fait maintenant 7 - 8 mois que je m’entraîne, que je réalise des sacrifices pour cette journée. Je pense être prêt. Bien sûr ma préparation n'a pas été parfaite mais j'ai quand même réalisé des sorties longues, du dénivelé, un stage de 4 jours en Auvergne et une cyclosportive de 150 kilomètres. Reste plus qu'à espérer du beau temps.

vendredi 4 juillet 2014

Du changement

Tout d'abord du changement dans ma vie personnelle. Je suis papa pour la seconde fois d'une petite Victoire depuis une semaine. Tout se passe bien pour la petite famille ! Je me retrouve donc le seul "homme" de la maison ! Bien sûr les nuits sont un peu coupées mais ça se passe bien, j'arrive quand même à me reposer. En tout cas cette année j'aurais au moins une Victoire ... 

Autre changement, d'un point de vu professionnel. Je vais changer d'emploi mi-septembre. J'ai démissionné dernièrement. Je vais devenir chef de projet technique au sein d'une filiale d'une grande enseigne d'assurance. Une belle promotion, je suis content. Bien sûr je vais avoir beaucoup de travail, parce qu'il y a de gros projets qui m'attendent !

Malgré tout ça, j'ai quand même pu rouler un peu. Lundi après avoir déposé ma fille au car et avant d'aller à la maternité chercher ma femme et ma fille, je m’octroie un petit moment vélo. Je pars rouler 2h en faisant un peu de dénivelé. Il n'y a pas de vent, le temps est agréable et ça me fait du bien de me retrouver seul et tranquille.

J'ai posé mes 3 jours paternité pour cette fin de semaine et hier, je suis allé à la sortie club !  Je n'y avais pas mis les pieds depuis 4 mois ... C'est la sortie avec "les anciens", toujours sympa. Et bien, ils sont affûtes les anciens, ils sortent de l'ardéchoise et sont donc en forme. Nous faisons un tour d'environ 70 kms et comme j'ai un peu de temps j'en profite pour faire une boucle supplémentaire et arriver avec 101 kms. En plus, comme il faisait très chaud, j'en ai profiter pour allonger et apprendre à mon corps à rouler sous la chaleur ! J'en aurais peut-être besoin pour l'étape du tour.

Concernant l'étape du tour justement, j'ai mon numéro de dossard, je partirais donc en : 7346 positions !